Édition du mercredi 9 juillet 2003
Le gouvernement présente au Comité des finances locales ses textes sur l'autonomie financière, sur le «volet financier» de la décentralisation des compétences et sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement
Patrick Devedjian et Alain Lambert ont présenté hier aux membres du Comité des finances locales les contours des projets de loi financiers en cours délaboration. Le premier sur lautonomie financière, le second sur le «volet financier» de la décentralisation des compétences. En outre, les ministres ont abordé la question de la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF).
Ils ont dabord présenté le projet de loi sur lautonomie financière qui prévoit, dune part, dappliquer le principe constitutionnel, dautre part de définir la notion de «part déterminante». Les ressources à prendre en compte y sont définies, de même que les catégories de collectivité (communes, départements et régions) concernées et, enfin, le respect de la «part déterminante» y est garanti.
Par ailleurs, ils ont commenté le projet de réforme dune DGF «à bout de souffle», réforme «indissociable de tout ce qui précède», ont-ils précisé. La piste actuellement suivie consisterait, comme le gouvernement la déjà précisé à plusieurs reprises depuis quelques mois, à réorganiser la DGF en deux dotations, atteignant 30 milliards deuros au lieu des 18 actuels. Dune part, une dotation de base, «indexée» (sans que lon sache vraiment si la croissance resterait bien un des deux critères utilisés...) et regroupant des «dotations disparates». Dautre part, notant que la péréquation natteint que 15% des dotations actuelles (soit 2,7 milliards deuros), les ministres ont précisé qu'une dotation de péréquation serait attribuée régionalement par des comités régionaux des finances locales (composés de maires et de présidents détablissements publics de coopération intercommunale - EPCI) «chargés dadapter les critères» «aux réalités locales».
Enfin, pour le financement de lintercommunalité, le coefficient dintégration fiscale (CIF) serait «simplifié» à cause de ses «effets pervers (qui) ne cessent dapparaître chaque année un peu plus grands».
Par ailleurs, les ministres ont présenté les projets de compensation des transferts de compétences. Ce faisant, ils ont précisé que le «principe de neutralité budgétaire» serait mis en uvre, tant pour lEtat que pour les collectivités locales. « Il nest pas possible quà loccasion de la décentralisation lEtat transfère plus quil ne dépensait, même si ce quil dépensait peut sembler insuffisant», a notamment prévenu Patrick Devedjian, ajoutant : «Si lon décentralise cest que nous avons la conviction que les collectivités feront mieux et à moindre coût que lEtat».c=http://www.up
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